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Communiqué de presse

Rapport Grant Thornton ‘Women in Business’ : dans le monde, 33,5 % de femmes occupent des postes clés de direction

L’évolution à la hausse se poursuit lentement mais le nombre de femmes CEO a tendance à diminuer. La marche arrière concernant le travail flexible et le manque de stratégie en matière de diversité ralentissent le processus.

Grant Thornton Belgium, conseiller spécialisé en audit, expertise comptable, conseil fiscal & juridique et consultance en entreprise au sens large, publie aujourd’hui les résultats de la 20ème édition du rapport ‘Women In Business’. Cette étude mondiale menée dans 28 pays révèle qu'actuellement, à l'échelle mondiale, 33,5% des fonctions de direction dans les entreprises sont occupées par des femmes ; soit une augmentation de 1,1% par rapport à l'année précédente. Dans l'UE, cette proportion atteint 35%, contre 30% en 2020. Par ailleurs, 93% des entreprises de taille moyenne dans le monde ont au moins une femme occupant une fonction de senior management. À ce rythme, nous n'atteindrons le seuil de parité, qu'en 2053.  

Le bilan de vingt années de recherches

33,5% de l’ensemble des postes de senior management dans le monde sont occupés par des femmes, contre 32% l'année dernière et 31% en 2021. Lors des premières mesures effectuées en 2004, ce chiffre était de 19,4%. Dans l'Union européenne, les entreprises atteignent cette année 35% de femmes à des postes clés de direction, une légère augmentation après plusieurs années de stagnation (33% en 2023 et 2022, et 34% en 2021).

Dans le monde, 93% de toutes les entreprises de taille moyenne comptent au moins une femme dans le senior management, contre 91% l'an dernier et 66% en 2012 (lorsque cette question a été abordée pour la première fois dans l’étude). Dans l'Union européenne, 91% des entreprises de taille moyenne comptent au moins une femme à ce même niveau de fonction.

La présence féminine reste la plus forte dans les fonctions de management opérationnel, telles que directrice des ressources humaines (46%), directrice financière (39%) ou directrice marketing (28%). À l’échelle mondiale, 19% des entreprises interrogées ont un CEO féminin, alors que l'année dernière, ce chiffre était de 28%.

Des progrès sont en cours, mais le chemin à parcourir reste long

Parmi les 28 pays participant actuellement à l'étude, 18 le font depuis la première édition en 2004. Dans ces 18 pays, des avancées ont été réalisées en matière de leadership féminin. Quatre d'entre eux ont même enregistré une augmentation de 20% ou plus : l'Irlande (+20%), la Turquie (+21%), l'Inde (+22%) et l'Espagne (+26%).

Cette tendance se reflète dans le rapport mondial de Grant Thornton ‘Women in Business’. Avec 10.000 répondants issus d’entreprises de taille moyenne dans 28 pays, il s’agit de l’une des plus grandes études mondiales sur l’égalité des sexes dans le senior management.

Leslie Van den Branden, Managing Partner de Grant Thornton Belgique, dresse le bilan :

« En 20 ans, il y a eu de nombreux changements en matière d'inclusion et de diversité de genre. Il est clair que nous devons maintenant faire preuve de plus de détermination et mettre les avantages en exergue. La diversité au sens large profite aux entreprises à tous points de vue. Elle encourage différentes façons de penser, conduit à de meilleurs résultats et décisions, et crée de nouvelles opportunités de croissance. »

Retour au bureau

Trois facteurs présentant une corrélation positive avec le leadership féminin, ont également été analysés :

  • des horaires de travail flexibles
  • une politique de diversité et d'inclusion distincte
  • supervisée par les personnes (ou combinaison de personnes) adéquates.

L'étude de Grant Thornton révèle que les entreprises adoptant des modèles de travail flexibles ou hybrides sont celles qui occupent le plus de femmes à des fonctions clés de direction. L'impact de la crise du COVID semble s'estomper à cet égard. En outre, une tendance inverse se dessine à l'échelle mondiale. 47% des entreprises reviennent à un modèle de travail basé au bureau (11% de plus par rapport à l’édition précédente). Les modèles hybrides (avec une proportion définie de travail au bureau et à domicile) et flexibles (où le collaborateur choisit lui-même le ratio) perdent du terrain. Le nombre d'entreprises adoptant un modèle hybride passe de 53% à 45%, tandis que celui des régimes flexibles passe de 8% à 5%.

Dans les entreprises qui n'adoptent plus ou prennent du recul par rapport aux méthodes de travail hybrides ou flexibles, les femmes n’ont souvent d’autre choix, dans la pratique, que d’envisager le travail à temps partiel. Cela peut entraver leur développement professionnel. Ces organisations sont généralement des lieux de travail moins attrayants pour les femmes. Les entreprises dirigées par une CEO sont plus susceptibles d'adopter un modèle hybride (50%) que celles dirigées par un CEO (40%).

« Grâce à notre culture ouverte d’accompagnement et à notre mode de travail flexible, nous offrons des opportunités à tous les collaborateurs », ajoute Leslie Van den Branden. « Chacun peut dès lors construire à son rythme la carrière qui lui apporte satisfaction. »

Plus d'égalité grâce à des politiques ciblées

Par ailleurs, l’étude confirme l'importance d'une stratégie d'inclusion. Les entreprises disposant d'une politique distincte en matière de diversité et d'inclusion, mais sans stratégie ESG (Environnementale, Sociale & de Gouvernance), ont le pourcentage moyen le plus élevé de postes de senior management occupés par des femmes (38%). Elles sont suivies de près par les entreprises qui adoptent à la fois une stratégie ESG et une stratégie de diversité.

Ce résultat plus faible démontre qu'une stratégie ESG seule ne suffit pas. En intégrant un message de diversité dans une stratégie ESG, l'importance de ce message peut être atténuée. Il est primordial que l'impact de cette politique soit mesuré de manière objective au sein de l'entreprise.

La mesure de la diversité (bien-être, égalité salariale, femmes à des fonctions de direction, etc.) utilisée à cet égard n’a que peu d’importance. La différence majeure réside dans le fait qu'il y ait bel et bien une mesure. Les entreprises qui n'en utilisent aucune restent bloquées en moyenne à 25% de fonctions clés occupées par des femmes. Dès qu'un ou plusieurs éléments sont mesurés, ce chiffre passe à 35% ou plus.

La personne qui dirige et porte la responsabilité de la politique de diversité est également cruciale pour augmenter le pourcentage de femmes présentes dans le senior management. Lorsqu'un CEO (h/f/x) travaille avec une senior manager, on constate que 38% des fonctions de direction sont occupées par des femmes. La meilleure combinaison est obtenue lorsqu’un CIO (chief information officer) (h/f/x) est responsable de la diversité et de l'inclusion, épaulé par une senior manager. Cette combinaison fait grimper le pourcentage de femmes dans le senior management à 39%.

Méthodologie

Les données du rapport ‘Women in Business’ sont issues du Grant Thornton International Business Report (IBR), une étude menée auprès d’entreprises de taille moyenne, cotées et non cotées en bourse. Lancé en 1992, l’IBR donne un aperçu des avis et des attentes d’environ 10.000 entreprises localisées dans 28 pays. Les données du présent communiqué proviennent d’interviews menées d’octobre à novembre 2023 avec des CEO, des Managing Directors, des présidents et d’autres membres du senior management, tous secteurs confondus.

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