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Durabilité et différence entre voyage et destination

Deep Parekh
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Certaines entreprises peuvent se transformer rapidement, d’autres plus lentement. De même, certains écosystèmes sont plus dynamiques que d’autres. Par conséquent, la chronologie n’est pas aussi pertinente que la séquence et la dimension dans laquelle a lieu un parcours de transformation vers la durabilité. La durabilité est un voyage parce qu’elle implique des efforts constants afin d’arriver à un équilibre entre les besoins des gens et ceux de la planète. Ce n’est pas une destination que l’on peut atteindre, puis oublier, mais plutôt un processus continu d’amélioration et d’adaptation visant à garantir que nos actions et comportements ont un impact positif sur l’environnement et les générations futures.
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Qu’est-ce que la durabilité ?

La durabilité implique de considérer les impacts environnementaux, sociaux et économiques de nos actes et de chercher à minimaliser les impacts négatifs tout en maximisant les impacts positifs. Cela peut impliquer d’apporter des changements à notre mode de vie, de travail et de consommation de ressources, ainsi que d’adopter des technologies et pratiques plus respectueuses de l’environnement et socialement plus responsables.

Par exemple, les efforts en matière de durabilité peuvent consister à réduire la consommation d’énergie, à préserver les ressources naturelles, à réduire les déchets, à protéger la biodiversité ou à promouvoir l’égalité sociale et économique. Pour véritablement contribuer à la durabilité, ces efforts doivent être constants et adaptés pour répondre à l’évolution des besoins et défis du monde.

Les trois phases de la transformation ESG

Lors de ce voyage, envisagez trois ‘états’ d’être d’une organisation :

1) ESG 1.0 (réaction)

2) ESG 2.0 (reconfiguration)

3) ESG 3.0 (régénération), avec l’état de base du train-train ou du statu quo.[KC1] 

Il y a trois perspectives ou dimensions dans lesquelles ce voyage se déroule :

1) le fonctionnement
2) l’organisation
3) le système.

Ces perspectives correspondent, respectivement, aux trois états d’être de l’organisation.

À l’instar de l’état d’esprit ‘agile’, ce voyage a pour objectif de créer une vision et de la suivre au travers de différentes ‘couches’ de mise en œuvre, de manière itérative, un peu de même façon dont Van Eyck peignait ses tableaux.

Nous commençons par nous fonder sur l’ici et maintenant, le statu quo ou le ‘train-train’ constituant notre état de fonctionnement actuel par défaut.

Du train-train à la durabilité

Le train-train se focalise sur la maximisation économique pour les actionnaires. Il s’opère typiquement aux dépens de considérations ESG et se concentre sur les gains à court terme, la compétitivité axée sur le profit étant le vecteur primaire de l’orientation stratégique. Les opérations sont tournées vers l’efficience (minimalisation des charges d’exploitation) et la maximisation des revenus (orientation vers une croissance sans fin), les facteurs ESG n’étant pas pris en considération, sauf pour répondre à des exigences légales et réglementaires. C’est l’archétype de l’entreprise qui soit n’est pas sensible aux considérations ESG, soit a fait consciemment le choix de ne pas les incorporer à son spectre de considérations. De manière classique, de telles organisations ne regardent pas par-delà les limites de leur périmètre opérationnel vers l’écosystème élargi et ne configurent pas leur organisation, ou elles ne le font que pour obtenir un gain ou effet de levier opportuniste.

Mise en œuvre de pratiques commerciales durables

ESG 1.0 : réaction

Une entreprise mise sous pression soit par des forces externes, soit par des parties prenantes internes, commence à voir l’importance des principes ESG (Environnement, Social, Gouvernance). Cette phase comprend des étapes initiales comme assister à des webinaires, lire des articles sur le sujet et comprendre l’ESG à travers diverses sources.

L’entreprise commence par définir la matérialité — comment ses actions impactent le monde et vice versa — et à faire rapport sur ses efforts en matière d’ESG. Elle se focalise sur des avancées rapides, sur une sensibilisation accrue et sur sa préparation à l’intégration de l’ESG dans sa stratégie et ses opérations commerciales. Les lacunes sont identifiées dans les données et de nouveaux systèmes ou outils peuvent être explorés pour répondre aux besoins de communication d’informations.

ESG 2.0 : reconfiguration

Le point de mire glisse des actionnaires vers une gamme plus large de parties prenantes. La fréquence et le degré de détail des rapports augmentent et les principes ESG sont intégrés à la stratégie commerciale. Cela implique d’acquérir de nouvelles compétences, d’actualiser des processus et de réaligner ses structures organisationnelles.

Le modèle d’affaires est redéfini pour appuyer les objectifs ESG. L’entreprise s’embarque dans un parcours de transformation ESG à long terme, en évoluant pour incorporer les meilleures pratiques et relever de nouveaux défis.

ESG 3.0 : régénération

À présent, l’entreprise priorise le bien-être de ses parties prenantes, pas seulement les gains financiers, en s’attaquant aux inégalités, en dispensant des formations et en développant ses aptitudes . L’ESG est intégré dans chaque aspect de l’activité, les pratiques régénératives faisant l’objet de rapports dynamiques. Les processus métiers mettent les enjeux ESG en exergue et le leadership recherche un impact pérenne. L’ESG devient une pratique courante qui influence l’écosystème entier au travers de l’éducation et d’une gouvernance transparente.

Numérisation et ESG : le voyage, aller de là à ici

Nous envisageons d’accomplir ce voyage par étapes, chaque étape ayant une portée distincte, afin qu’elle soit logique et gérable pour une organisation.

Pour toute entreprise projetant d’entamer son trajet vers la durabilité, le point d’accès à ce périple consiste à identifier les parties prenantes et à définir son périmètre de matérialité. Comme les normes élaborées par l’Union européenne et d’autres gouvernements sont tellement vastes et génériques, il appartiendra à chaque entreprise de définir son périmètre de matérialité. C’est la rampe d’accès à l’autoroute de l’ESG 1.0.

À mesure que l’entreprise progresse vers le monde de l’ESG 1.0, la rampe d’accès suivante, celle de l’ESG 2.0, s’oriente vers la définition des points de convergence avec la stratégie métier, les objectifs ESG commençant à être mis en correspondance avec cette stratégie dans le but de les lier à un mandat social qui ne soit ni isolé, ni restreint à un quelconque domaine fonctionnel spécifique, mais qui figure à l’agenda de la transformation et qui soit exercé avec le parrainage et le soutien pleins et entiers de la haute direction.

La rampe d’accès suivante, celle de l’ESG 3.0, arrive par le biais de l’agenda de la numérisation, à mesure que les systèmes et données prévalent de plus en plus dans la capacité de l’organisation à détecter les changements sur le marché et dans son environnement d’entreprise, et dans sa capacité à saisir l’occasion de réagir à ces changements et de se transformer pour réaliser ses ambitions ESG.

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