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Valorisations
Pour les organisations impliquées dans une transaction, un litige, une fusion, une acquisition ou une restructuration, la valeur de l'entreprise concernée et de ses actifs sera une considération commerciale importante. Une vision claire et réfléchie de la valeur respective est donc essentielle dans de telles situations.
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Due diligence
La due diligence permet d'identifier les risques et d'examiner les pièges financiers, fiscaux, juridiques ou opérationnels potentiels. Nous proposons des services de due diligence solides et clairement adaptés aux besoins de nos clients.
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Conseil indépendant fiable
Souhaitez-vous vendre votre entreprise ou plutôt la développer avec une acquisition ?
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Réorganisation des structures de l’entreprise
Le remaniement de la structure de votre groupe peut vous permettre de réaliser d'importantes économies et/ou d'améliorer votre efficacité. Les dispositions du Code des sociétés et des associations en matière de restructuration (fusion, scission, apport ou transfert de branche d'activité, etc.) vous offrent les moyens juridiques d'y parvenir.
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Encadrement juridique
Les fusions et acquisitions représentent un défi pour les organisations dynamiques. En tant que manager ou entrepreneur, vous souhaitez aborder ce défi sous tous les angles afin d'obtenir les meilleures conditions. C'est pourquoi nos professionnels travaillent sur la base d'une gestion intégrale des processus de fusion, de vente ou d'acquisition.
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Prix de transfert
Nos experts vous aident à documenter vos prix de transfert et à organiser vos transactions et rapports intra-groupe. Ils conçoivent et mettent en œuvre des structures de prix de transfert, tant pour les entreprises locales qu'internationales.
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Global mobility services
L'emploi international est devenu une pratique courante dans les politiques de ressources humaines d'aujourd'hui. Néanmoins, il soulève plusieurs questions, tant pour l'expatrié que pour l'employeur.
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Fiscalité & TVA internationales
Si votre entreprise est déjà active à l'échelle internationale ou si vous envisagez de vous installer à l'étranger, vous souhaitez constamment maximiser vos efforts. Si la législation nationale en matière d'impôt sur les sociétés est déjà complexe, les règles étrangères et la législation fiscale internationale la rendront encore plus complexe.
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Etablissement de rapports IFRS
Le reporting IFRS pour des groupes internationaux et des pme
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Audit des états financiers
En tant que grande organisation, vous êtes tenu par la loi de nommer un auditeur chargé de présenter un rapport à l'assemblée générale sur les états financiers (consolidés).
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Procédures convenues
En tant qu'entrepreneur ou directeur, vous pouvez confier des travaux spécifiques à l'auditeur de votre entreprise. La nature, l'étendue et la portée de ces activités ou procédures font toujours l'objet d'un accord mutuel.
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Etablissement de rapports IFRS
Les normes européennes d'information financière internationales (IFRS) sont obligatoires pour les sociétés cotées en bourse dans l'Union européenne depuis 2005. Toutefois, ces normes offrent également des avantages spécifiques aux entreprises non cotées ou aux PME.
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Missions légales
Lorsque des événements importants se produisent, la loi sur les sociétés impose à votre entreprise des obligations de contrôle et de reporting. Dans quels cas un rapport est-il exigé ?
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Services de conseil en transactions
En tant que conseillers indépendants, nos spécialistes en transactions donnent des avis indépendants. Ils tiennent compte de l'ensemble du cycle de la transaction et pas seulement de ses éléments financiers. Une due diligence indépendante est dans l'intérêt de l'acheteur et du vendeur.
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Restructuration
Sur base de notre analyse “to-the-point”, nous travaillons avec vous pour identifier les options de restructuration appropriées pour vous aider à améliorer les flux de trésorerie, les résultats et la situation de trésorerie à court terme.
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Gestion des risques et de la conformité
Quels sont les risques pour mon entreprise ? Quelles mesures dois-je prendre pour éviter ces risques ? Nos conseillers en risques d'entreprise se feront un plaisir de vous aider à démarrer.
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Audit interne
Une fonction d'audit interne efficace aide les organisations dynamiques à mieux gérer les risques et à les transformer en opportunités.
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Gestion des cyberrisques
Les menaces relatives à la cybersécurité et à la confidentialité des données évoluent jour après jour. Il est essentiel de les identifier, de comprendre à quel point vous êtes exposé(e), d’équilibrer vos priorités et de formuler une réponse globale. Nous proposons une assistance pour appréhender vos besoins en matière de cybersécurité et de protection de la vie privée, à l’échelle mondiale comme au niveau local. Nous évaluons les risques de cyberattaques et la maturité de vos programmes de protection, puis nous conseillons et implémentons des solutions en termes de personnel, de processus et de technologie afin de protéger vos actifs informationnels. Contactez nos services afin que nous définissions une stratégie efficace qui vous permettra de gérer proactivement les cyberrisques, tant internes qu’externes à votre entreprise. Nous sommes prêts à vous aider à garantir votre avenir.
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Analyse de données & exploration des processus
Les entreprises disposent d'une énorme quantité de données, et cette quantité d'informations augmente chaque jour. L'analyse des données permet d'approfondir les connaissances et d'accroître la valeur, les enjeux commerciaux et le niveau de compréhension de l'entreprise.
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Optimisation des processus et contrôles internes
Les organisations durables doivent régulièrement revoir leurs stratégies et leurs objectifs, ce qui leur permet d'optimiser leurs tactiques, processus, contrôles internes et systèmes
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Forensique et intégrité
Les fraudeurs deviennent plus inventifs et peuvent adopter différentes stratégies en fonction des faiblesses de leur cible. Il est donc crucial de s'assurer que le niveau approprié de mesures de prévention du risque de fraude est en place au sein de votre organisation.
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Services de développement durable et leur impact
Comment intégrer réellement le développement durable dans ma stratégie ? Comment réaliser un impact important ? Comment maîtriser les risques et les opportunités liés au climat ? Nous pouvons vous aider dans votre ESG journey.
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Services de lancement d’alerte
Un programme de dénonciation aide votre organisation à prévenir la fraude et à la détecter rapidement. De cette façon, vous pouvez réduire, voire éviter, les pertes dues à la fraude.
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Impôt des sociétés
Une gestion et un suivi constants est nécessaire afin de s'assurer que votre organisation respecte les obligations de la législation fiscale. Nos conseillers vous fournissent des conseils sur mesure, vous aident à remplir vos obligations déclaratives, entre autres, ou prennent en charge l'ensemble de votre processus de conformité.
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TVA
Notre équipe de spécialistes de la TVA peut vous aider dans différents domaines, du conseil et de la gestion des risques à la mise en œuvre et à l'optimisation. Outre les conseils, nous offrons également de l'assistance : nous pouvons également vous aider à accomplir les formalités.
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Fiscalité & TVA internationales
Si votre entreprise est déjà active à l'échelle internationale ou si vous envisagez de vous installer à l'étranger, vous souhaitez constamment maximiser vos efforts. Si la législation nationale en matière d'impôt sur les sociétés est déjà complexe, les règles étrangères et la législation fiscale internationale la rendent encore plus complexe.
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Compensation & benefits
Pour recruter et fidéliser les meilleurs talents, il est essentiel de proposer des rémunérations globales optimisées et compétitives. Grant Thornton vous aide à mettre en place des rémunérations attractives, adaptées à votre activité, au profil et au niveau d'expertise de vos collaborateurs.
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Prix de transfert
Nos experts vous aident à documenter vos prix de transfert et à organiser vos transactions et rapports intra-groupe. Ils conçoivent et mettent en œuvre des structures de prix de transfert, tant pour les entreprises locales qu'internationales.
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Global mobility services
L'emploi international est devenu une pratique courante dans les politiques de ressources humaines d'aujourd'hui. Néanmoins, il soulève plusieurs questions, tant pour l'expatrié que pour l'employeur. Un permis de travail est-il nécessaire ? Quel est le droit du travail et de la sécurité sociale applicable ? ...
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Private client services
Les entreprises familiales sont des générations d'entrepreneurs qui construisent leur organisation au fil des années et des générations, prenant souvent des risques personnels pour réaliser leurs ambitions de croissance. Nos conseillers comprennent que pour une entreprise familiale, les priorités sont différentes et que votre entreprise a souvent plus d'importance.
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Soutien juridique et contrats
Le soutien juridique n'est pas seulement important dans les moments clés tels que les acquisitions, les transactions d'actions et les fusions. Votre activité opérationnelle normale peut également avoir des implications juridiques.
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Droit des sociétés & acquisitions
Les organisations doivent rendre des comptes à différentes parties prenantes tant internes qu’externes. Le soutien d’un expert pour remplir les obligations de rapportage peut apporter une véritable valeur ajoutée à votre entreprise.
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Droit du travail et de la sécurité sociale
Le droit belge du travail et de la sécurité sociale est un dédale de réglementations dans lequel un employeur peut facilement se perdre. Nous vous donnons des réponses précises sous la forme de conseils pratiques et clairs en la matière et ce, du début de la relation de travail avec vos collaborateurs à la fin de celle-ci (licenciement, pension...).
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Droit des TIC & RGPD
Toute entreprise dépend de soutien informatique. Compte tenu de la nature critique de nombreuses applications TIC, la conclusion de contrats solides est une nécessité absolue. Grant Thornton possède une grande expertise en matière de conseil et de rédaction de divers types de contrats TIC.
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Legal Counsel as a Service
Votre entreprise a-t-elle besoin d'un généraliste 'spécialisé' engagé à 100% qui connaît vraiment les tenants et les aboutissants de votre entreprise? Quelqu'un qui raisonne du point de vue de votre entreprise et fournit un soutien juridique pragmatique en étant au courant de votre stratégie commerciale, des opérations et des spécificités de votre entreprise.
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Accounting & reporting
Que vous choisissiez de faire appel à nos experts pour traiter l'ensemble de vos rapports financiers ou que vous souhaitiez les utiliser comme soutien pour un projet spécifique ou une partie de votre comptabilité : nous avons les connaissances et l'expérience nécessaires pour vous fournir un soutien de qualité adapté à vos besoins.
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CFO-as-a-service
En tant que PME dynamique, vous souhaitez pouvoir compter sur l'expertise d'un CFO ? Mais un CFO à temps plein est encore une étape trop importante pour votre organisation ? Grant Thornton vous offre CFO-as-a-service.
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Externalisation
Vos informations financières constituent un outil de gestion important. Il est donc important que l'ensemble du processus de reporting, de la budgétisation au dépôt de comptes annuels et de déclarations, soit en parfaite adéquation avec la stratégie de l'entreprise et ses besoins en matière d'information.
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Consolidation
Vous faites face au défi de mettre à disposition les chiffres (consolidés) de plus en plus vite, et ceci dans un environnement réglementaire qui est sujet à une évolution permanente. Vous devez prendre les bonnes décisions techniques afin de rester flexible en ce qui concerne les systèmes d'information et l'organisation de processus.
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Global Compliance and Reporting Solutions
En tant qu’entrepreneur implanté dans différents pays, vous êtes souvent confrontés à de nombreuses règlementations locales. Grâce à nos services de conformité et de reporting internationaux, nous vous offrons la solution dans cet imbroglio réglementaire.
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Valeurs et culture d'entreprise
Nos valeurs sont dans le monde entier la boussole qui nous permet de guider nos clients et d’évoluer nous-mêmes, tant individuellement qu'au sein de nos équipes.
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Flexibilité et équilibre entre vie privée et vie professionnelle
Flexibilité et responsabilité sont nos valeurs fondamentales, au travail et en dehors. Vous pouvez être ambitieux, tout en ayant un bon équilibre vie privée/vie professionnelle.
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Portefeuille de clients
Nous apprenons et évoluons avec nos clients. C'est pourquoi vous avez un portefeuille de clients diversifié, avec des entreprises de secteurs très différents.
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Environnement de travail international
62.000 collègues dans plus de 140 pays : vous bénéficiez de cette expertise au sein de l'une des plus grandes organisations d’experts-comptables et de bureaux de conseil au monde.
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Culture d'entreprise inclusive
Quels que soient votre diplôme, votre expérience, votre background, votre couleur, votre sexe ou votre orientation sexuelle, l’être humain que vous êtes nous intéresse.
Augmentation importante de la responsabilité personnelle des administrateurs, sous-traitants et salariés !
Le 1er février 2024, le livre 6 du nouveau Code civil a été approuvé par le parlement. Ce nouvel ouvrage réforme le droit belge de la responsabilité extracontractuelle. L'augmentation de la responsabilité des « auxiliaires », tels que les dirigeants d'entreprises et d'associations, les sous-traitants et les salariés, est particulièrement frappante. Pour ces personnes, il est essentiel de prendre des mesures proactives pour se protéger contre d'éventuelles réclamations futures qui pourraient être intentées contre elles.
Nous expliquons brièvement ci-dessous les conséquences dans la pratique et proposons également un certain nombre de mesures de protection qui peuvent (partiellement) contenir ces conséquences.
Qu'est-ce qu'une « personne auxiliaire » ?
Un « auxiliaire » (appelé en pratique courante « agent d'exécution ») est une personne physique ou morale à qui le débiteur d'une obligation contractuelle confie l'exécution totale ou partielle de cette obligation, qu'elle exécute cette obligation pour son propre compte et en son nom propre, ou pour le compte et/ou au nom du débiteur.
Les dirigeants d'entreprises et d'associations, les sous-traitants, mais aussi les salariés sont des « auxiliaires ».
Quelques exemples courants :
- Le plâtrier qui, pour le compte de l'entrepreneur principal, effectue des travaux de plâtrage pour le client qui n'a contracté qu'avec l'entrepreneur principal. Il n'y a pas de contrat entre le client et le plâtrier, ce qui signifie que ce dernier peut être considéré comme l'auxiliaire de l'entrepreneur principal qui a conclu le contrat avec le client.
- Les administrateurs d'une personne morale sont une personne auxiliaire de la personne morale qu'ils contrôlent.
- Les salariés sont des auxiliaires de leur employeur.
- Les personnes physiques travaillant par l'intermédiaire d'une société de gestion, sont personnellement considérées comme une personne auxiliaire de cette société vis-à-vis du cocontractant de la société de gestion.
Dans ce qui suit, le terme « donneur d'ordre » désigne la personne pour laquelle travaille la personne auxiliaire et le cocontractant du « donneur d'ordre » est appelé « cocontractant », avec lequel le donneur d'ordre n'a donc pas de relation contractuelle directe.
Droit actuel : une protection élaborée de la personne auxilaire
En droit actuel, l'auxiliaire de service (ci-après l'« agent d'exécution ») bénéficie d'une protection élaborée vis-à-vis du cocontractant de son donneur d'ordre : en règle générale, le cocontractant ne peut pas tenir le mandataire responsable de la mauvaise exécution par ce dernier du contrat conclu entre le donneur d'ordre et son maître d'œuvre. Il s'agit d'une jurisprudence constante (de la plus haute juridiction civile belge) que l'on appelle en pratique la « quasi-immunité de l'auxiliaire de justice/agent d'exécution ».
Les auxiliaires sont donc largement protégés contre les prétentions non contractuelles de leur mandant par les parties contractantes en raison d'une inexécution, d'un retard ou d'une inexécution des obligations contractuelles du mandant.
Quelques exemples courants :
- En vertu de la loi en vigueur, si le plâtrier a effectué ses travaux de plâtrage de manière totalement incorrecte, le cocontractant ne peut que se tourner vers son entrepreneur principal (avec lequel il a un accord) pour obtenir une indemnisation et ne peut pas tenir le plâtrier responsable des dommages résultant de cette faute.
- Le client d'une société dont les administrateurs refusent d'exécuter une obligation contractuelle de la société ne peut tenir les administrateurs personnellement responsables des dommages résultant de ce refus.
- Le client d'un employeur ne peut tenir le salarié de celui-ci responsable du préjudice qu'il a subi du fait d'une faute d'un salarié dans l'exécution de son contrat de travail.
- Le mandant dont le directeur financier est une société de gestion ne peut pas se tourner vers la personne physique derrière la société de gestion pour une erreur commise par la personne physique dans l'exécution du contrat de service.
La seule exception à cette immunité en droit actuel est que les auxiliaires peuvent être tenus responsables si la faute qui leur est imputée constitue une infraction pénale (par exemple, coups et blessures involontaires, corruption, abus de confiance, faux, escroquerie) ou si cette faute est liée non seulement à l'obligation contractuelle, mais aussi à l'obligation générale de diligence qui leur incombe. En outre, cette faute doit avoir causé un dommage qui n'est pas uniquement imputable à la mauvaise exécution du contrat principal, c'est-à-dire, en pratique, ce n'est que dans des circonstances très exceptionnelles qu'un tel événement engage la responsabilité de l'auxiliaire.
Changement à venir ...
Le Code civil[1] met fin à la quasi-immunité de l'auxiliaire :
« Sauf disposition contraire de la loi ou du contrat, les dispositions légales relatives à la responsabilité extracontractuelle s'appliquent entre la partie lésée et la personne auxiliaire de ses cocontractants. »
Sur la base de l'article précité, une personne auxiliaire peut désormais être tenue directement (non contractuellement) responsable par le cocontractant de son mandant.
Quelques exemples courants :
- Si le plâtrier susmentionné a effectué ses travaux de plâtrage de manière totalement incorrecte, le propriétaire de l'immeuble peut donc non seulement se tourner vers l'entrepreneur principal (avec lequel il a un accord) pour obtenir une indemnisation, mais il peut également poursuivre le plâtrier (avec lequel il n'a pas d'accord) pour les dommages résultant de cette erreur.
- Le client d'une société dont les administrateurs refusent d'exécuter une obligation contractuelle de la société peut, outre la société, également tenir les administrateurs personnellement responsables des dommages résultant de ce refus (bien entendu dans la mesure où ce refus constitue une faute de ces administrateurs).
- Désormais, le client d'un employeur peut tenir le salarié de celui-ci responsable du préjudice qu'il a subi du fait d'une faute d'un salarié dans l'exécution de son contrat de travail. Cependant, il existe une restriction légale importante pour les salariés, sur laquelle nous reviendrons ci-dessous.
- Le client dont le CFO est une société de gestion peut s'adresser à la personne physique derrière la société de gestion pour une erreur commise par la personne physique dans l'exécution du contrat de service.
Quelques nuances clés
Tout d'abord, il faut bien sûr prouver que l'auxiliaire a effectivement commis une faute qui a causé un préjudice au cocontractant du donneur d'ordre.
Il est également important de noter que les dispositions du livre 6 sont, en principe, du droit complémentaire : les parties contractantes peuvent donc s'en écarter contractuellement, par exemple en stipulant qu'une des parties cocontractantes s'abstiendra d'intenter des actions en responsabilité extracontractuelle contre les auxiliaires de son partenaire contractuel (c'est-à-dire le donneur d'ordre).
En outre, les dispositions du livre 6 sont sans préjudice d'autres législations qui réglementent la responsabilité extracontractuelle de certains acteurs. Par exemple, les salariés seront également protégés dans la nouvelle situation par l'article 18 de la loi sur les contrats de travail, ce qui signifie qu'à l'avenir, ils ne pourront être tenus responsables que par des tiers, y compris le cocontractant de leur employeur, pour les fautes graves ou les fautes mineures répétées. C'est ce qui ressort de divers passages des préparatifs parlementaires.
À notre avis, ce qui précède devrait s'appliquer de la même manière que les limitations de responsabilité prévues par le Code des sociétés et des associations[2] (CSA) en ce qui concerne la responsabilité des administrateurs. Cela signifie que les administrateurs peuvent toujours invoquer les restrictions prévues par le CSA[3] pour les erreurs commises dans l'exercice de leur mandat d'administrateurs. Cependant, dans les avis publiés à ce jour, nous trouvons également des points de vue divergents (voir ci-dessous).
De notre point de vue également, il ne fait aucun doute que, sur la base du livre 6, les administrateurs peuvent être tenus responsables pour des raisons non contractuelles de leurs fautes qui n'ont rien à voir avec l'exécution de leur mandat d'administrateur, sans qu'ils puissent invoquer les limitations de l'article 2 :57 du CSA (après tout, il ne s'agit pas d'un cas de « responsabilité des administrateurs »).
Le nouveau Code civil[4] prévoit également que l'auxiliaire « peut invoquer les mêmes moyens de défense que » les moyens de défense que son mandant peut invoquer contre son cocontractant sur la base de l'accord (principal) de celui-ci avec le commettant. Les limitations de responsabilité stipulées par le donneur d'ordre dans le contrat (principal) avec le cocontractant s'appliquent donc aux prétentions du cocontractant à l'encontre du mandataire.
- Exemple : Si l'entrepreneur principal a stipulé dans le contrat avec le propriétaire de l'immeuble que sa responsabilité est limitée à €25.000, cette limitation de responsabilité peut également être invoquée par le plâtrier à l'encontre du propriétaire de l'immeuble.
Le même article prévoit également que l'auxiliaire « peut également invoquer [à l'encontre du cocontractant] les moyens de défense qu'il peut lui-même invoquer à cet égard contre son [propre mandant] » sur la base de son contrat, qui acquiert ainsi l’opposabilité aux tiers. Les limitations de responsabilité stipulées par le mandataire dans son contrat avec son mandant s'appliqueront donc aux prétentions du cocontractant à l'encontre du constituant auxiliaire.
- Exemple : Si le plâtrier a stipulé dans le contrat avec l'entrepreneur principal que sa responsabilité est limitée à €25.000, cette limitation de responsabilité peut également être invoquée par le plâtrier à l'encontre du propriétaire de l'immeuble.
Les auxiliaires peuvent également invoquer les moyens de défense découlant de la législation sur les contrats spéciaux (par exemple, les règles d'achat et de vente, de loyer, de caution, de contrats hôteliers, etc.), y compris les règles de prescription applicables au contrat.
Il est important de noter que le Code civil belge[5] stipule que la possibilité d'invoquer les moyens de défense précités ne s'applique jamais aux dommages résultant (i) d'une violation de l'intégrité physique ou psychique du cocontractant lésé de son commettant ou (ii) d'une faute commise par l'auxiliaire dans l'intention de causer un dommage.
Dans les avis publiés à ce jour, il est parfois indiqué que l'invocation des moyens de défense susmentionnés pour les dommages résultant d'une violation de l'intégrité physique ou psychique de la partie lésée, s'applique également aux dommages qui résultent d'une faute qui relève de la responsabilité de l’administrateur (en conséquence de quoi dans de tels cas les limitations[6] peuvent être dépassé). Nous ne partageons pas ce point de vue parce que nous estimons que l'article 2 :57 du CSA est une disposition légale comparable à l'article 18 de la loi sur les contrats de travail et nous ne voyons aucune raison de permettre à ces deux dispositions légales d'interagir différemment avec le livre 6 du code civil. Espérons que le législateur ou la jurisprudence apporteront bientôt plus de clarté à ce sujet.
Entrée en vigueur
Les nouvelles règles entreront en vigueur le premier jour du sixième mois suivant celui de la publication de la loi au Moniteur belge. Comme cela ne s'est pas encore produit, nous ne connaissons pas encore la date exacte à laquelle les nouvelles règles entreront en vigueur, bien que nous supposons que l'objectif est qu'elles entrent en vigueur le 1er janvier 2025.
La loi introduisant le nouveau livre 6 stipule explicitement que les nouvelles règles ne s'appliqueront qu'aux faits survenus après l'entrée en vigueur de la loi.
Ainsi, si le fait dommageable survient avant l'entrée en vigueur, l'auxiliaire pourra toujours bénéficier d'une quasi-immunité, même si la demande de dommages et intérêts est portée devant les tribunaux après l'entrée en vigueur des nouvelles règles.
À l'inverse, si le fait dommageable survient après l'entrée en vigueur, l'auxiliaire ne pourra plus bénéficier d'une quasi-immunité, même si sa relation contractuelle est antérieure à l'entrée en vigueur des nouvelles règles. De cette manière, les nouvelles règles ont également un impact sur l'exécution des contrats existants.
Mesures de protection possibles
Il ressort clairement de ce qui précède qu'une action immédiate est nécessaire pour protéger les auxiliaires. Les mesures suivantes peuvent être envisagées :
- Afin de protéger vos auxiliaires, vous pouvez inclure une clause dans vos conditions générales et vos contrats clients selon laquelle vos clients déclarent renoncer à leur droit d'intenter une action en responsabilité contre vos agents (clause au profit d'un tiers).
- Si vous agissez vous-même en tant qu'auxiliaire/sous-traitant d'un donneur d'ordre, vous pouvez inclure dans votre contrat avec votre mandant :
- (i) une clause stipulant que vous ne pouvez pas être poursuivi deux fois en dommages et intérêts pour la même faute : soit vous indemnisez votre mandant, soit son client, mais jamais les deux (« non bis in idem »)
- (ii) l’obligation pour votre mandant d’intégrer dans ses accords commerciaux une clause stipulant que ses cocontractants (par exemple ses clients/donneurs d'ordre) déclarent renoncer à leur droit d'intenter une action en responsabilité contre ses auxiliaires ou à tout le moins à reproduire les limitations de responsabilité de votre contrat avec votre client sous forme de clause perpétuelle dans ses contrats avec ses propres clients, et d'en fournir la preuve avant que vous ne commenciez la fourniture de vos services
- (iii) une clause en vertu de laquelle votre mandant vous indemnisera contre toute réclamation extracontractuelle d'un tiers (lire : le cocontractant de votre mandant).
- Il est également possible de discuter avec votre assureur de la mesure dans laquelle vous ou vos auxiliaires êtes protégés contre de tels sinistres sur la base de vos polices d'assurance actuelles. Si nécessaire, les couvertures devraient être étendues pour inclure ces cas.
Conclusion
Ce qui précède montre que la suppression de la quasi-immunité de l'auxiliaire augmente le risque de responsabilité de nombreux acteurs du monde des affaires (et au-delà). Après tout, la plupart d'entre nous se qualifient de « personne auxiliaire » d'une manière ou d'une autre, que ce soit dans l’exercice du mandat d'un administrateur, en tant que consultant, salarié, sous-traitant,...
De bonnes dispositions contractuelles, associées à une assurance complète, peuvent vous protéger dans une large mesure contre cela. Il est donc important de se préparer le plus tôt possible à cette nouvelle réalité en revoyant sa boîte à outils commerciale (contrats clients, contrats de conseil, conditions générales, etc.) et ses polices d'assurance et en les adaptant si nécessaire.
[1] Article 6.3, § 2
[2] Article 2 :57
[3] Article 2 :57
[4] Article 6.3, § 2
[5] La dernière phrase de l'article 6.3, §1 in fine
[6] Article 2 :57 du CSA