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Valorisations
Pour les organisations impliquées dans une transaction, un litige, une fusion, une acquisition ou une restructuration, la valeur de l'entreprise concernée et de ses actifs sera une considération commerciale importante. Une vision claire et réfléchie de la valeur respective est donc essentielle dans de telles situations.
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Due diligence
La due diligence permet d'identifier les risques et d'examiner les pièges financiers, fiscaux, juridiques ou opérationnels potentiels. Nous proposons des services de due diligence solides et clairement adaptés aux besoins de nos clients.
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Conseil indépendant fiable
Souhaitez-vous vendre votre entreprise ou plutôt la développer avec une acquisition ?
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Réorganisation des structures de l’entreprise
Le remaniement de la structure de votre groupe peut vous permettre de réaliser d'importantes économies et/ou d'améliorer votre efficacité. Les dispositions du Code des sociétés et des associations en matière de restructuration (fusion, scission, apport ou transfert de branche d'activité, etc.) vous offrent les moyens juridiques d'y parvenir.
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Encadrement juridique
Les fusions et acquisitions représentent un défi pour les organisations dynamiques. En tant que manager ou entrepreneur, vous souhaitez aborder ce défi sous tous les angles afin d'obtenir les meilleures conditions. C'est pourquoi nos professionnels travaillent sur la base d'une gestion intégrale des processus de fusion, de vente ou d'acquisition.
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Prix de transfert
Nos experts vous aident à documenter vos prix de transfert et à organiser vos transactions et rapports intra-groupe. Ils conçoivent et mettent en œuvre des structures de prix de transfert, tant pour les entreprises locales qu'internationales.
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Global mobility services
L'emploi international est devenu une pratique courante dans les politiques de ressources humaines d'aujourd'hui. Néanmoins, il soulève plusieurs questions, tant pour l'expatrié que pour l'employeur.
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Fiscalité & TVA internationales
Si votre entreprise est déjà active à l'échelle internationale ou si vous envisagez de vous installer à l'étranger, vous souhaitez constamment maximiser vos efforts. Si la législation nationale en matière d'impôt sur les sociétés est déjà complexe, les règles étrangères et la législation fiscale internationale la rendront encore plus complexe.
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Etablissement de rapports IFRS
Le reporting IFRS pour des groupes internationaux et des pme
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Audit des états financiers
En tant que grande organisation, vous êtes tenu par la loi de nommer un auditeur chargé de présenter un rapport à l'assemblée générale sur les états financiers (consolidés).
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Procédures convenues
En tant qu'entrepreneur ou directeur, vous pouvez confier des travaux spécifiques à l'auditeur de votre entreprise. La nature, l'étendue et la portée de ces activités ou procédures font toujours l'objet d'un accord mutuel.
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Etablissement de rapports IFRS
Les normes européennes d'information financière internationales (IFRS) sont obligatoires pour les sociétés cotées en bourse dans l'Union européenne depuis 2005. Toutefois, ces normes offrent également des avantages spécifiques aux entreprises non cotées ou aux PME.
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Missions légales
Lorsque des événements importants se produisent, la loi sur les sociétés impose à votre entreprise des obligations de contrôle et de reporting. Dans quels cas un rapport est-il exigé ?
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Services de conseil en transactions
En tant que conseillers indépendants, nos spécialistes en transactions donnent des avis indépendants. Ils tiennent compte de l'ensemble du cycle de la transaction et pas seulement de ses éléments financiers. Une due diligence indépendante est dans l'intérêt de l'acheteur et du vendeur.
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Restructuration
Sur base de notre analyse “to-the-point”, nous travaillons avec vous pour identifier les options de restructuration appropriées pour vous aider à améliorer les flux de trésorerie, les résultats et la situation de trésorerie à court terme.
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Gestion des risques et de la conformité
Quels sont les risques pour mon entreprise ? Quelles mesures dois-je prendre pour éviter ces risques ? Nos conseillers en risques d'entreprise se feront un plaisir de vous aider à démarrer.
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Audit interne
Une fonction d'audit interne efficace aide les organisations dynamiques à mieux gérer les risques et à les transformer en opportunités.
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Gestion des cyberrisques
Les menaces relatives à la cybersécurité et à la confidentialité des données évoluent jour après jour. Il est essentiel de les identifier, de comprendre à quel point vous êtes exposé(e), d’équilibrer vos priorités et de formuler une réponse globale. Nous proposons une assistance pour appréhender vos besoins en matière de cybersécurité et de protection de la vie privée, à l’échelle mondiale comme au niveau local. Nous évaluons les risques de cyberattaques et la maturité de vos programmes de protection, puis nous conseillons et implémentons des solutions en termes de personnel, de processus et de technologie afin de protéger vos actifs informationnels. Contactez nos services afin que nous définissions une stratégie efficace qui vous permettra de gérer proactivement les cyberrisques, tant internes qu’externes à votre entreprise. Nous sommes prêts à vous aider à garantir votre avenir.
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Analyse de données & exploration des processus
Les entreprises disposent d'une énorme quantité de données, et cette quantité d'informations augmente chaque jour. L'analyse des données permet d'approfondir les connaissances et d'accroître la valeur, les enjeux commerciaux et le niveau de compréhension de l'entreprise.
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Optimisation des processus et contrôles internes
Les organisations durables doivent régulièrement revoir leurs stratégies et leurs objectifs, ce qui leur permet d'optimiser leurs tactiques, processus, contrôles internes et systèmes
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Forensique et intégrité
Les fraudeurs deviennent plus inventifs et peuvent adopter différentes stratégies en fonction des faiblesses de leur cible. Il est donc crucial de s'assurer que le niveau approprié de mesures de prévention du risque de fraude est en place au sein de votre organisation.
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Services de développement durable et leur impact
Comment intégrer réellement le développement durable dans ma stratégie ? Comment réaliser un impact important ? Comment maîtriser les risques et les opportunités liés au climat ? Nous pouvons vous aider dans votre ESG journey.
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Services de lancement d’alerte
Un programme de dénonciation aide votre organisation à prévenir la fraude et à la détecter rapidement. De cette façon, vous pouvez réduire, voire éviter, les pertes dues à la fraude.
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Impôt des sociétés
Une gestion et un suivi constants est nécessaire afin de s'assurer que votre organisation respecte les obligations de la législation fiscale. Nos conseillers vous fournissent des conseils sur mesure, vous aident à remplir vos obligations déclaratives, entre autres, ou prennent en charge l'ensemble de votre processus de conformité.
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TVA
Notre équipe de spécialistes de la TVA peut vous aider dans différents domaines, du conseil et de la gestion des risques à la mise en œuvre et à l'optimisation. Outre les conseils, nous offrons également de l'assistance : nous pouvons également vous aider à accomplir les formalités.
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Fiscalité & TVA internationales
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Compensation & benefits
Pour recruter et fidéliser les meilleurs talents, il est essentiel de proposer des rémunérations globales optimisées et compétitives. Grant Thornton vous aide à mettre en place des rémunérations attractives, adaptées à votre activité, au profil et au niveau d'expertise de vos collaborateurs.
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L'emploi international est devenu une pratique courante dans les politiques de ressources humaines d'aujourd'hui. Néanmoins, il soulève plusieurs questions, tant pour l'expatrié que pour l'employeur. Un permis de travail est-il nécessaire ? Quel est le droit du travail et de la sécurité sociale applicable ? ...
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Private client services
Les entreprises familiales sont des générations d'entrepreneurs qui construisent leur organisation au fil des années et des générations, prenant souvent des risques personnels pour réaliser leurs ambitions de croissance. Nos conseillers comprennent que pour une entreprise familiale, les priorités sont différentes et que votre entreprise a souvent plus d'importance.
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Soutien juridique et contrats
Le soutien juridique n'est pas seulement important dans les moments clés tels que les acquisitions, les transactions d'actions et les fusions. Votre activité opérationnelle normale peut également avoir des implications juridiques.
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Droit des sociétés & acquisitions
Les organisations doivent rendre des comptes à différentes parties prenantes tant internes qu’externes. Le soutien d’un expert pour remplir les obligations de rapportage peut apporter une véritable valeur ajoutée à votre entreprise.
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Droit du travail et de la sécurité sociale
Le droit belge du travail et de la sécurité sociale est un dédale de réglementations dans lequel un employeur peut facilement se perdre. Nous vous donnons des réponses précises sous la forme de conseils pratiques et clairs en la matière et ce, du début de la relation de travail avec vos collaborateurs à la fin de celle-ci (licenciement, pension...).
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Droit des TIC & RGPD
Toute entreprise dépend de soutien informatique. Compte tenu de la nature critique de nombreuses applications TIC, la conclusion de contrats solides est une nécessité absolue. Grant Thornton possède une grande expertise en matière de conseil et de rédaction de divers types de contrats TIC.
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Legal Counsel as a Service
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Accounting & reporting
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CFO-as-a-service
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Externalisation
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Consolidation
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Global Compliance and Reporting Solutions
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Valeurs et culture d'entreprise
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Flexibilité et équilibre entre vie privée et vie professionnelle
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Culture d'entreprise inclusive
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Il arrive souvent qu’une entreprise souhaite récompenser ses travailleurs et/ou dirigeants d’entreprise pour le travail supplémentaire qu’ils ont fourni et la contribution qu’ils ont apportée aux résultats de l’entreprise.
Dans cette contribution, il sera question de trois incitants qu’il est possible d’utiliser pour récompenser efficacement les acteurs clés d’une entreprise : la prime bénéficiaire, le droit de souscription (ancien warrant) et l’option sur actions.
Nous évoquerons le traitement comptable, fiscal et social de chaque incitant dans la situation où l’employeur-société octroie cet incitant directement à ses travailleurs et/ou dirigeants d’entreprise.
La prime bénéficiaire
Notion
La prime bénéficiaire peut être utilisée pour octroyer aux travailleurs - le régime ne s’adresse pas aux dirigeants d’entreprise indépendants - de l’entreprise une partie du bénéfice de l’exercice en guise de rémunération supplémentaire. Par « bénéfice de l’exercice », il convient d’entendre le montant positif mentionné sous le code 9905 du modèle de comptes annuels. Il existe deux types de primes bénéficiaires : la prime bénéficiaire identique et la prime bénéficiaire catégorisée. Si l’entreprise opte pour une prime identique, elle octroiera à tous ses travailleurs un montant égal ou un pourcentage égal de la rémunération en tant que prime. Si elle opte pour une prime catégorisée, l’importance du montant octroyé à chaque travailleur dépendra de l’application d’une clé de répartition fondée sur des critères objectifs (par exemple, ancienneté, fonction, échelle de traitement, etc.).
L’employeur peut calculer le montant de la prime bénéficiaire identique qui comprend un montant fixe au prorata des prestations de travail effectives fournies par le travailleur au cours du dernier exercice clôturé (de sorte que les périodes de maladie de longue durée peuvent être exclues). L’employeur doit néanmoins tenir compte d’une liste minimale de périodes de suspension légale, dont le congé de maternité et de paternité, le congé d’adoption et les vacances annuelles. L’employeur peut élargir cette liste à sa guise, mais il ne peut la restreindre.
L’employeur qui décide d’octroyer une prime bénéficiaire doit par ailleurs respecter les conditions et limites suivantes :
- L’entreprise qui distribue la prime bénéficiaire est assujettie à l’impôt des sociétés.
- La prime bénéficiaire ne peut être octroyée en remplacement ou en conversion de la rémunération, de primes, d’avantages en nature ou d’un quelconque autre avantage.
- L’employeur peut octroyer un maximum de 30% de la masse salariale brute en application de ce régime :
- Pour la prime bénéficiaire identique, le montant, les modalités de calcul et les règles d’octroi de la prime doivent être mentionnés dans le procès-verbal de l’assemblée générale.
- Pour la prime bénéficiaire catégorisée, les modalités doivent être reprises dans le plan de participation, introduit via la convention collective de travail ou l’acte d’adhésion.
Traitement comptable dans le chef de l’employeur-société
La prime bénéficiaire est une composante de la rémunération qui n’est pas comptabilisée sous les « coûts salariaux ». Du point de vue comptable, la prime bénéficiaire fait partie des affectations et prélèvements et son traitement est similaire à l’octroi de dividendes et tantièmes. Les écritures comptables à passer sont les suivantes :
696 | Affectations et prélèvements (salariés) | |
À 473 | Autres allocataires |
Traitement social et fiscal
Si les conditions et limites susmentionnées sont respectées, la prime bénéficiaire n’est pas considérée en droit social comme une rémunération, de sorte qu’elle n’est pas soumise aux cotisations sociales normales. Le travailleur est uniquement redevable d’une cotisation de solidarité de 13,07% qui est retenue sur le montant de la prime.
À l’impôt des personnes physiques, la prime bénéficiaire qui respecte les conditions et limites susmentionnées est exonérée d’impôt sur les revenus. Un impôt assimilé à l’impôt sur les revenus de 7% sera retenu à la source sur le montant brut, après déduction de la cotisation de solidarité. Cet impôt a un effet libératoire (la prime bénéficiaire ne doit plus être reprise dans la déclaration à l’impôt des personnes physiques).
L’employeur doit reprendre la prime bénéficiaire dans les renseignements divers de la fiche de paie du travailleur. Il se chargera également de la retenue et du versement des cotisations sociales, du paiement de la taxe et de l’introduction de la déclaration « 273Part ». La prime bénéficiaire octroyée n’est pas déductible à l’impôt des sociétés et ne peut être diminuée de déductions fiscales (pertes fiscales, déduction pour investissement, déduction RDT, etc.).
Le droit de souscription
Notion
Un droit de souscription confère à son titulaire le droit, lors d’une augmentation de capital, d’acheter un nombre déterminé de nouvelles actions de la société émettrice à un prix préalablement fixé et dans un délai préalablement déterminé. Les droits de souscription peuvent être octroyés tant à des travailleurs qu’à des dirigeants d’entreprise indépendants. Un droit de souscription peut être autonome ou lié à un autre titre (par exemple, une action ou une obligation), mais il doit toujours être émis dans le respect des dispositions pertinentes du droit des sociétés (modification des statuts à l’intervention d’un notaire, décision de l’assemblée générale, etc.). Dans cette contribution, nous nous limiterons au traitement comptable, social et fiscal du droit de souscription autonome et du droit de souscription lié à une action.
Traitement comptable dans le chef de l’employeur-société
Lorsque les droits de souscription sont émis de manière autonome et à titre gratuit, ils n’ont aucune influence sur les capitaux propres de la société, aussi longtemps qu’ils ne sont pas exercés. L’émission de ces droits de souscription n’est par conséquent exprimée ni dans le bilan ni dans le compte de résultats. Lorsque ces droits de souscription sont émis contre une rémunération (limitée), le montant que la société reçoit est comptabilisé en prime d’émission et est définitivement acquis, peu importe que le titulaire du droit de souscription exerce ou n’exerce pas son droit par la suite. Le nombre de droits octroyés doit être repris dans l’annexe aux comptes annuels.
Dès que les droits de souscription sont exercés, le prix d’exercice est comptabilisé, au choix de l’organe compétent de la société, entièrement en capital ou en partie en capital et en partie en prime d’émission.
Si les droits de souscription émis sont liés à des actions nouvellement émises et si un prix d’émission unique a été fixé, il s’agit toujours pour la société émettrice d’un apport et le prix d’émission ne doit pas être ventilé en un montant relatif aux nouvelles actions et un montant relatif aux droits de souscription proprement dits. Il s’ensuit que, selon la décision de l’organe compétent de la société, le prix d’émission des actions peut être comptabilisé soit entièrement en capital, soit en partie en capital et en partie en prime d’émission.
Traitement social et fiscal
Lorsque les droits de souscription sont octroyés à titre gratuit ou à un prix plus avantageux au travailleur ou au dirigeant d’entreprise, l’exercice de ces droits entraînera l’exigibilité de cotisations sociales. La base imposable est la valeur des actions souscrites, diminuée, le cas échéant, du prix payé pour les droits de souscription proprement dits. Sur ce montant, l’employeur devra payer 25% de cotisation patronale et retenir 13,07% de cotisation personnelle. Par contre, si ces droits de souscription relèvent du champ d’application de la loi sur les options, ils sont exclus de la notion de rémunération et ne sont pas soumis aux cotisations sociales (ni au moment de l’octroi ni au moment de l’exercice), à quelques exceptions près (voir ci-après).
Fiscalement, ces droits de souscription seront également imposables au moment de l’exercice sur la valeur des actions souscrites, diminuée, le cas échéant, du prix payé pour les droits de souscription proprement dits. Ce montant est imposé en tant que revenu professionnel aux taux progressifs d’imposition à l’impôt des personnes physiques. Les travailleurs qui reçoivent de cette manière des actions de leur employeur peuvent bénéficier de la réduction d’impôt pour actions de l’employeur sur les éventuels paiements, à condition de satisfaire aux conditions applicables à cet effet. Les dirigeants d’entreprise ne peuvent pas appliquer cette réduction d’impôt. Si les droits de souscription relèvent du champ d’application de la loi sur les options, le moment imposable se produira toutefois au moment de l’octroi des droits de souscription et la base imposable sera fixée forfaitairement (voir ci-après).
L’employeur est tenu de retenir le précompte professionnel et de mentionner l’avantage susmentionné sur la fiche de paie du travailleur en tant qu’avantage de toute nature perçu (ou en tant qu’options sur actions si les warrants relèvent du champ d’application de la loi sur les options, voir ci-après).
L’option sur actions
Notion
Une option sur actions est définie comme le droit d’acheter un nombre déterminé d’actions existantes pendant une période déterminée ou de souscrire un nombre déterminé de nouvelles actions à l’occasion d’une augmentation de capital, contre un prix fixé ou encore à fixer.
Les options sur actions émises après le 1er janvier 1999 peuvent relever du champ d’application de la loi du 26 mars 1999 relative au plan d’action belge pour l’emploi 1998 et portant des dispositions diverses (ci-après : la loi sur les options). La définition élargie susmentionnée de l’« option sur actions » permet d’élargir le champ d’application de la loi aux droits de souscription (warrants). Pour relever du champ d’application de la loi sur les options, il faut que les options soient acceptées par le travailleur ou le dirigeant d’entreprise par écrit et dans les 60 jours de la date de l’offre. Les options sont imposables le 60e jour qui suit la date de l’offre et sont évaluées (forfaitairement ou non) à des fins fiscales au moment de l’octroi.
Montant imposable
Le montant imposable des options éligibles dépend de la cotation éventuelle de ces options sur une bourse de valeurs mobilières. Si les options sont cotées, le montant imposable est déterminé en tenant compte du dernier cours de clôture avant la date de l’offre. Si les options ne sont pas cotées, la base imposable est déterminée en tenant compte de la valeur marchande des actions sous-jacentes. Pour connaître la valeur marchande des actions sous-jacentes, il faut à nouveau se poser la question de savoir si ces actions sont ou ne sont pas cotées en bourse. Si elles sont cotées, on travaille avec le cours moyen. Si elles ne sont pas cotées, la valeur sera déterminée par un (commissaire-)réviseur ou un expert-comptable. Un pourcentage est ensuite appliqué à la valeur des actions, à savoir :
- 18% (pourcentage standard), augmentés de 1% par année entamée qui dépasse la période d’exercice des options sur actions de cinq ans depuis l’offre
- 9% (pourcentage réduit) si le contrat d’options respecte un certain nombre de conditions légales visées dans la loi sur les options, augmentés de 0,5% par année entamée qui dépasse la période d’exercice des options sur actions de cinq ans depuis l’offre.
Si, au moment de l’offre, le prix d’exercice de l’option sur actions est déjà inférieur à la valeur marchande sous-jacente de l’action (« in the money »), la différence est ajoutée en tant qu’avantage imposable, pour autant qu’elle dépasse le montant imposable total calculé ci-dessus. Cela vaut également lorsque le contrat d’options contient des clauses qui procurent un avantage au bénéficiaire.
Si les options (et les droits de souscription) ne relèvent pas du champ d’application de la loi sur les options (par exemple, parce que le travailleur ou le dirigeant d’entreprise a donné son accord après les 60 jours), l’avantage en nature imposable sera égal à la différence entre la valeur marchande réelle des actions reçues au moment de l’exercice et le prix d’achat payé par l’intéressé. Cet avantage en nature est soumis aux cotisations patronales (25%) et personnelles (13,07%) de sécurité sociale et imposé dans le chef du travailleur ou du dirigeant d’entreprise aux taux progressifs d’imposition à l’impôt des personnes physiques.
Traitement comptable dans le chef de l’employeur-société
La société qui octroie des options sur actions s’expose au risque de la différence de prix future qui apparaît entre le prix d’exercice des options et le cours boursier (si cotées) ou la valeur réelle des actions sous-jacentes. Comme il y aura un coût futur certain dont le montant n’est pas encore connu, la société devra constituer une provision par le biais de l’écriture suivante :
637 | Provisions pour autres risques et charges | |
À 163/5 | Provisions pour autres risques et charges |
Si la société s’est protégée par certaines stratégies de couverture ou par un rachat préalable d’actions propres, la provision susmentionnée peut ne pas être constituée.
La Commission des normes comptables a élaboré deux méthodes en vue d’une comptabilisation correcte et étalée de la provision. Dans cette contribution, il ne sera question que de la deuxième méthode qui se base sur le cours boursier réel ou sur la valeur réelle des actions sous-jacentes à la date de clôture. Cette méthode assure un ajustement annuel de la provision actée en fonction du cours actuel ou de la valeur réelle des actions à la date de clôture. Dans cette méthode, la société doit uniquement procéder à une estimation du taux d’exercice attendu par les bénéficiaires concernés pour la période comprise entre le moment de l’octroi et la première date possible d’exercice des options.
Exemple :
Le 1er janvier 20X1, la société, cotée en bourse, octroie 100 options à cinq personnes (20 options par personne). Une option donne droit à une action. Le prix d’exercice des options est fixé à €12,00 par action.
Le droit d’exercice de ces options prend naissance si les cadres restent en service pendant une période de cinq années consécutives après l’octroi des options (période d’acquisition).
Après que les options ont été acquises, elles ne peuvent toutefois être exercées que dans la première moitié de l’année 20X8.
Le cours boursier de l’action sous-jacente et le taux d’exercice attendu évoluent comme suit à chaque date de clôture respective :
Date de clôture | Cours boursier | Taux d’exercice attendu |
31 décembre 20X1 | 14,00 | 70% |
31 décembre 20X2 | 17,00 | 75% |
31 décembre 20X3 | 18,00 |
80% |
31 décembre 20X4 | 16,00 | 70% |
31 décembre 20X5 | 17,00 | 75% |
31 décembre 20X6 | 18,00 | 80% |
31 décembre 20X7 | 19,00 | 95% |
Première moitié de l’année 20X8 | 20,00 | 100% |
Un porteur d’options a quitté l’entreprise dans le courant de l’année 20X5 et un autre dans le courant de l’année 20X7. Les trois porteurs d’options restants exercent leurs options pendant la première moitié de l’année 20X8.
- Traitement comptable au 31 décembre 20X1
Le cours boursier de l’action sous-jacente s’élève à €14,00 au 31 décembre 20X1, soit €2,00 de plus que le prix d’exercice des options qui est de €12,00.
Cinq cadres reçoivent 100 options, mais l’organe d’administration s’attend à ce qu’au final, seuls 70 % des options soient exercées, de sorte qu’au 31 décembre 20X1, une provision de €140,00 doit être constituée (100 options x 70 % x €2,00).
637 | Provisions pour autres risques et charges | 140,00 | |
À 163/5 | Provisions pour autres risques et charges - dotation | 140,00 |
Le même calcul doit être effectué et la même écriture passée au 31 décembre 20X2 en 20X3, de sorte que la provision totale au 31 décembre 20X3 se monte à €480,00.
- Traitement comptable au 31 décembre 20X4
Le cours boursier de l’action sous-jacente s’élève à €16,00 au 31 décembre 20X4, soit €4,00 de plus que le prix d’exercice des options qui est de €12,00.
La provision à la date de clôture est dès lors calculée comme suit : 100 options x 70 % x €4,00 = €280,00. Au 31 décembre 20X3, une provision d’un montant de €480,00 a déjà été constituée, de sorte qu’au 31 décembre 20X4, il faut enregistrer une reprise de €200,00 :
163/5 |
Provisions pour autres risques et charges |
200,00 | |
À 6371 | Provisions pour autres risques et charges - reprise | 200,00 |
Pour les exercices 20X5 à 20X7 inclus, les dotations à la provision sont comptabilisées conformément à 20X1 (en tenant compte du nombre de porteurs d’options qui n’ont pas encore quitté l’entreprise). La provision totale après ces opérations s’élève à €399,00.
- Levée de l’option par les porteurs d’options en 20X8
Pendant la période d’exercice de 20X8, les trois porteurs d’options restants décident de lever leurs options. Le cours boursier s’élève alors à €20,00. L’entreprise comptabilise cette opération comme suit :
- A) Achat des actions sous-jacentes
50 | Actions propres | 1.200,00 | |
À 550 | Établissements de crédit : compte courant |
1.200,00 |
Soit 20 options par porteur d’options restant, ce qui revient à 20 x €20,00 x 3 = €1 200,00
- B) Vente des actions aux porteurs d’options à la suite de la levée des options :
550 | Établissements de crédit : compte courant | 720,00 | |
652 | Moins-value sur la réalisation d’actifs circulants | 480,00 | |
À 50 | Actions propres | 1.200,00 |
Il reste en effet encore trois porteurs d’options avec 20 options chacun. Le prix d’exercice par option s’élève à €12,00, de sorte que l’employeur reçoit 3 x 20 x €12,00 = €720,00. Vu qu’au moment de l’exercice, le cours boursier par action s’élève à 2€0,00, il y a une moins-value de €8,00 par action.
- C) Utilisation de la provision constituée à cet effet :
163/5 | Provisions pour autres risques et charges | 399,00 | |
À 6371 | Provisions pour autres risques et charges - utilisation | 399,00 |
L’exercice s’accompagne d’un coût net pour l’entreprise de €81,00. Ce coût provient de la différence entre la provision constituée pour les options levées (la provision constituée s’élève alors à €399,00 pour 60 options), d’une part, et la moins-value sur la vente des actions rachetées par l’entreprise, d’autre part.
Traitement social et fiscal
Les options sur actions (et les droits de souscription correspondants) octroyées en vertu de la loi sur les options ne relèvent pas de la notion de rémunération, de sorte qu’elles ne sont pas soumises aux cotisations sociales. Si, au moment de l’offre, le prix d’exercice de l’option sur actions est déjà inférieur à la valeur marchande sous-jacente de l’action (« in the money ») ou si le contrat d’options contient des clauses en faveur du bénéficiaire et qui dépassent le montant imposable (forfaitaire), ces avantages seront bel et bien soumis aux cotisations sociales normales.
Fiscalement, l’avantage imposable (forfaitaire) calculé (avantages supplémentaires compris) est soumis à l’impôt (aux taux progressifs d’imposition à l’impôt des personnes physiques) au moment de l’octroi de l’option sur actions. Si les options ont été acquises contre paiement, ce paiement est porté en déduction de l’avantage imposable. Un exercice ultérieur des options ou la vente des actions n’entraînent pas d’imposabilité, à condition que les options et actions fassent partie du patrimoine privé du bénéficiaire. Si, par la suite, les options deviennent sans valeur (par exemple, parce que le travailleur a été licencié et qu’il ne peut de ce fait plus exercer ses options), l’impôt payé sur l’avantage ne peut plus être récupéré.
L’employeur doit retenir le précompte professionnel sur l’avantage calculé forfaitairement et mentionnera l’avantage sur la fiche de paie du travailleur en tant qu’options sur actions reçues. Les dotations à la provision (si la société ne s’est pas protégée elle-même) ne sont pas exonérées, vu que la charge pour laquelle la provision est constituée (moins-value future sur les actions propres) n’est pas déductible à l’impôt des sociétés. Si la provision est reprise, cette reprise (qui augmente le résultat) ne sera pas imposée à l’impôt des sociétés, vu qu’il y a une diminution d’une provision imposable (dans les réserves taxées). Au final, seule la moins-value finalement réalisée sur les actions propres est donc imposée à l’impôt des sociétés (en tant que dépense non admise).