-
Valorisations
Pour les organisations impliquées dans une transaction, un litige, une fusion, une acquisition ou une restructuration, la valeur de l'entreprise concernée et de ses actifs sera une considération commerciale importante. Une vision claire et réfléchie de la valeur respective est donc essentielle dans de telles situations.
-
Due diligence
La due diligence permet d'identifier les risques et d'examiner les pièges financiers, fiscaux, juridiques ou opérationnels potentiels. Nous proposons des services de due diligence solides et clairement adaptés aux besoins de nos clients.
-
Conseil indépendant fiable
Souhaitez-vous vendre votre entreprise ou plutôt la développer avec une acquisition ?
-
Réorganisation des structures de l’entreprise
Le remaniement de la structure de votre groupe peut vous permettre de réaliser d'importantes économies et/ou d'améliorer votre efficacité. Les dispositions du Code des sociétés et des associations en matière de restructuration (fusion, scission, apport ou transfert de branche d'activité, etc.) vous offrent les moyens juridiques d'y parvenir.
-
Encadrement juridique
Les fusions et acquisitions représentent un défi pour les organisations dynamiques. En tant que manager ou entrepreneur, vous souhaitez aborder ce défi sous tous les angles afin d'obtenir les meilleures conditions. C'est pourquoi nos professionnels travaillent sur la base d'une gestion intégrale des processus de fusion, de vente ou d'acquisition.
-
Prix de transfert
Nos experts vous aident à documenter vos prix de transfert et à organiser vos transactions et rapports intra-groupe. Ils conçoivent et mettent en œuvre des structures de prix de transfert, tant pour les entreprises locales qu'internationales.
-
Global mobility services
L'emploi international est devenu une pratique courante dans les politiques de ressources humaines d'aujourd'hui. Néanmoins, il soulève plusieurs questions, tant pour l'expatrié que pour l'employeur.
-
Fiscalité & TVA internationales
Si votre entreprise est déjà active à l'échelle internationale ou si vous envisagez de vous installer à l'étranger, vous souhaitez constamment maximiser vos efforts. Si la législation nationale en matière d'impôt sur les sociétés est déjà complexe, les règles étrangères et la législation fiscale internationale la rendront encore plus complexe.
-
Etablissement de rapports IFRS
Le reporting IFRS pour des groupes internationaux et des pme
-
Audit des états financiers
En tant que grande organisation, vous êtes tenu par la loi de nommer un auditeur chargé de présenter un rapport à l'assemblée générale sur les états financiers (consolidés).
-
Procédures convenues
En tant qu'entrepreneur ou directeur, vous pouvez confier des travaux spécifiques à l'auditeur de votre entreprise. La nature, l'étendue et la portée de ces activités ou procédures font toujours l'objet d'un accord mutuel.
-
Etablissement de rapports IFRS
Les normes européennes d'information financière internationales (IFRS) sont obligatoires pour les sociétés cotées en bourse dans l'Union européenne depuis 2005. Toutefois, ces normes offrent également des avantages spécifiques aux entreprises non cotées ou aux PME.
-
Missions légales
Lorsque des événements importants se produisent, la loi sur les sociétés impose à votre entreprise des obligations de contrôle et de reporting. Dans quels cas un rapport est-il exigé ?
-
Services de conseil en transactions
En tant que conseillers indépendants, nos spécialistes en transactions donnent des avis indépendants. Ils tiennent compte de l'ensemble du cycle de la transaction et pas seulement de ses éléments financiers. Une due diligence indépendante est dans l'intérêt de l'acheteur et du vendeur.
-
Restructuration
Sur base de notre analyse “to-the-point”, nous travaillons avec vous pour identifier les options de restructuration appropriées pour vous aider à améliorer les flux de trésorerie, les résultats et la situation de trésorerie à court terme.
-
Gestion des risques et de la conformité
Quels sont les risques pour mon entreprise ? Quelles mesures dois-je prendre pour éviter ces risques ? Nos conseillers en risques d'entreprise se feront un plaisir de vous aider à démarrer.
-
Audit interne
Une fonction d'audit interne efficace aide les organisations dynamiques à mieux gérer les risques et à les transformer en opportunités.
-
Gestion des cyberrisques
Les menaces relatives à la cybersécurité et à la confidentialité des données évoluent jour après jour. Il est essentiel de les identifier, de comprendre à quel point vous êtes exposé(e), d’équilibrer vos priorités et de formuler une réponse globale. Nous proposons une assistance pour appréhender vos besoins en matière de cybersécurité et de protection de la vie privée, à l’échelle mondiale comme au niveau local. Nous évaluons les risques de cyberattaques et la maturité de vos programmes de protection, puis nous conseillons et implémentons des solutions en termes de personnel, de processus et de technologie afin de protéger vos actifs informationnels. Contactez nos services afin que nous définissions une stratégie efficace qui vous permettra de gérer proactivement les cyberrisques, tant internes qu’externes à votre entreprise. Nous sommes prêts à vous aider à garantir votre avenir.
-
Analyse de données & exploration des processus
Les entreprises disposent d'une énorme quantité de données, et cette quantité d'informations augmente chaque jour. L'analyse des données permet d'approfondir les connaissances et d'accroître la valeur, les enjeux commerciaux et le niveau de compréhension de l'entreprise.
-
Optimisation des processus et contrôles internes
Les organisations durables doivent régulièrement revoir leurs stratégies et leurs objectifs, ce qui leur permet d'optimiser leurs tactiques, processus, contrôles internes et systèmes
-
Forensique et intégrité
Les fraudeurs deviennent plus inventifs et peuvent adopter différentes stratégies en fonction des faiblesses de leur cible. Il est donc crucial de s'assurer que le niveau approprié de mesures de prévention du risque de fraude est en place au sein de votre organisation.
-
Services de développement durable et leur impact
Comment intégrer réellement le développement durable dans ma stratégie ? Comment réaliser un impact important ? Comment maîtriser les risques et les opportunités liés au climat ? Nous pouvons vous aider dans votre ESG journey.
-
Services de lancement d’alerte
Un programme de dénonciation aide votre organisation à prévenir la fraude et à la détecter rapidement. De cette façon, vous pouvez réduire, voire éviter, les pertes dues à la fraude.
-
Impôt des sociétés
Une gestion et un suivi constants est nécessaire afin de s'assurer que votre organisation respecte les obligations de la législation fiscale. Nos conseillers vous fournissent des conseils sur mesure, vous aident à remplir vos obligations déclaratives, entre autres, ou prennent en charge l'ensemble de votre processus de conformité.
-
TVA
Notre équipe de spécialistes de la TVA peut vous aider dans différents domaines, du conseil et de la gestion des risques à la mise en œuvre et à l'optimisation. Outre les conseils, nous offrons également de l'assistance : nous pouvons également vous aider à accomplir les formalités.
-
Fiscalité & TVA internationales
Si votre entreprise est déjà active à l'échelle internationale ou si vous envisagez de vous installer à l'étranger, vous souhaitez constamment maximiser vos efforts. Si la législation nationale en matière d'impôt sur les sociétés est déjà complexe, les règles étrangères et la législation fiscale internationale la rendent encore plus complexe.
-
Compensation & benefits
Pour recruter et fidéliser les meilleurs talents, il est essentiel de proposer des rémunérations globales optimisées et compétitives. Grant Thornton vous aide à mettre en place des rémunérations attractives, adaptées à votre activité, au profil et au niveau d'expertise de vos collaborateurs.
-
Prix de transfert
Nos experts vous aident à documenter vos prix de transfert et à organiser vos transactions et rapports intra-groupe. Ils conçoivent et mettent en œuvre des structures de prix de transfert, tant pour les entreprises locales qu'internationales.
-
Global mobility services
L'emploi international est devenu une pratique courante dans les politiques de ressources humaines d'aujourd'hui. Néanmoins, il soulève plusieurs questions, tant pour l'expatrié que pour l'employeur. Un permis de travail est-il nécessaire ? Quel est le droit du travail et de la sécurité sociale applicable ? ...
-
Private client services
Les entreprises familiales sont des générations d'entrepreneurs qui construisent leur organisation au fil des années et des générations, prenant souvent des risques personnels pour réaliser leurs ambitions de croissance. Nos conseillers comprennent que pour une entreprise familiale, les priorités sont différentes et que votre entreprise a souvent plus d'importance.
-
Soutien juridique et contrats
Le soutien juridique n'est pas seulement important dans les moments clés tels que les acquisitions, les transactions d'actions et les fusions. Votre activité opérationnelle normale peut également avoir des implications juridiques.
-
Droit des sociétés & acquisitions
Les organisations doivent rendre des comptes à différentes parties prenantes tant internes qu’externes. Le soutien d’un expert pour remplir les obligations de rapportage peut apporter une véritable valeur ajoutée à votre entreprise.
-
Droit du travail et de la sécurité sociale
Le droit belge du travail et de la sécurité sociale est un dédale de réglementations dans lequel un employeur peut facilement se perdre. Nous vous donnons des réponses précises sous la forme de conseils pratiques et clairs en la matière et ce, du début de la relation de travail avec vos collaborateurs à la fin de celle-ci (licenciement, pension...).
-
Droit des TIC & RGPD
Toute entreprise dépend de soutien informatique. Compte tenu de la nature critique de nombreuses applications TIC, la conclusion de contrats solides est une nécessité absolue. Grant Thornton possède une grande expertise en matière de conseil et de rédaction de divers types de contrats TIC.
-
Legal Counsel as a Service
Votre entreprise a-t-elle besoin d'un généraliste 'spécialisé' engagé à 100% qui connaît vraiment les tenants et les aboutissants de votre entreprise? Quelqu'un qui raisonne du point de vue de votre entreprise et fournit un soutien juridique pragmatique en étant au courant de votre stratégie commerciale, des opérations et des spécificités de votre entreprise.
-
Accounting & reporting
Que vous choisissiez de faire appel à nos experts pour traiter l'ensemble de vos rapports financiers ou que vous souhaitiez les utiliser comme soutien pour un projet spécifique ou une partie de votre comptabilité : nous avons les connaissances et l'expérience nécessaires pour vous fournir un soutien de qualité adapté à vos besoins.
-
CFO-as-a-service
En tant que PME dynamique, vous souhaitez pouvoir compter sur l'expertise d'un CFO ? Mais un CFO à temps plein est encore une étape trop importante pour votre organisation ? Grant Thornton vous offre CFO-as-a-service.
-
Externalisation
Vos informations financières constituent un outil de gestion important. Il est donc important que l'ensemble du processus de reporting, de la budgétisation au dépôt de comptes annuels et de déclarations, soit en parfaite adéquation avec la stratégie de l'entreprise et ses besoins en matière d'information.
-
Consolidation
Vous faites face au défi de mettre à disposition les chiffres (consolidés) de plus en plus vite, et ceci dans un environnement réglementaire qui est sujet à une évolution permanente. Vous devez prendre les bonnes décisions techniques afin de rester flexible en ce qui concerne les systèmes d'information et l'organisation de processus.
-
Global Compliance and Reporting Solutions
En tant qu’entrepreneur implanté dans différents pays, vous êtes souvent confrontés à de nombreuses règlementations locales. Grâce à nos services de conformité et de reporting internationaux, nous vous offrons la solution dans cet imbroglio réglementaire.
-
Valeurs et culture d'entreprise
Nos valeurs sont dans le monde entier la boussole qui nous permet de guider nos clients et d’évoluer nous-mêmes, tant individuellement qu'au sein de nos équipes.
-
Flexibilité et équilibre entre vie privée et vie professionnelle
Flexibilité et responsabilité sont nos valeurs fondamentales, au travail et en dehors. Vous pouvez être ambitieux, tout en ayant un bon équilibre vie privée/vie professionnelle.
-
Portefeuille de clients
Nous apprenons et évoluons avec nos clients. C'est pourquoi vous avez un portefeuille de clients diversifié, avec des entreprises de secteurs très différents.
-
Environnement de travail international
62.000 collègues dans plus de 140 pays : vous bénéficiez de cette expertise au sein de l'une des plus grandes organisations d’experts-comptables et de bureaux de conseil au monde.
-
Culture d'entreprise inclusive
Quels que soient votre diplôme, votre expérience, votre background, votre couleur, votre sexe ou votre orientation sexuelle, l’être humain que vous êtes nous intéresse.
Le système de TVA actuellement en vigueur a été instauré en 1993 à titre de régime transitoire en attendant un système définitif. Ce système définitif reposera sur le principe de taxation non plus dans l’État membre d’origine, comme prévu initialement, mais dans l’État membre de destination des biens et services, comme prévu en 1993. Dans le processus d’évolution vers ce système définitif, la Commission européenne a publié un plan d’action le 7 avril 2016 et ensuite élaboré, le 4 octobre 2017, une feuille de route en vue de l’instauration d’un espace TVA unique dans l’Union.
C’est dans cette optique que le Conseil Ecofin (Conseil européen des ministres des Finances) et la Commission européenne ont adopté, respectivement les 5 décembre 2017 et 18 janvier 2018, un paquet de mesures concernant le régime TVA applicable à l’e-commerce. Une série de règles simplifiées en matière de TVA ont également été proposées pour les entreprises dites petites. En principe, ces modifications devraient, selon le cas, être entrées/entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2019 ou du 1er janvier 2021. Nous vous avions déjà exposé cette évolution dans une lettre d’information publiée en 2018. Nous souhaitons aujourd’hui réexaminer et actualiser les principaux points alors abordés.
Le 2 octobre 2018, le Conseil Ecofin est ensuite parvenu à un accord sur la mise en place de certaines simplifications destinées aux entreprises dans l’attente de l’adoption du système de TVA définitif. Il s’agit des fameux ‘quick fixes’. Ces quatre solutions rapides devraient être appliquées à compter du 1er janvier 2020.
Signalons enfin que le Conseil a adopté, en date du 14 septembre 2018, un règlement destiné à renforcer la coopération administrative entre les États membres.
Taux de TVA réduits: option pour les États membres (1/01/2019)
Depuis le 1er janvier 2019, en plus d’un taux de TVA standard de minimum 15%, les États membres peuvent également prévoir ‘un ou deux’ taux de TVA réduits (lesquels ne peuvent être inférieurs à 5%). Les taux de TVA réduits s’appliqueront uniquement aux biens et services énumérés à l’annexe III de la Directive TVA (par exemple, denrées alimentaires, produits pharmaceutiques, etc.).
Dans cette optique, la Directive européenne du 6 novembre 2018 a adapté l’annexe III en question en instaurant la possibilité d’appliquer également un taux réduit aux livres, journaux et périodiques fournis par voie électronique. En Belgique, cette mesure est entrée en vigueur le 1er avril 2019. S’il est satisfait aux mêmes conditions que celles imposées pour la version papier, le taux peut être de 6% pour la fourniture de livres numériques et de 0% pour les publications numériques de journaux et magazines.
Quick fix 1: Stocks sous contrat de dépôt à l’étranger (1.01.2020)
Une première simplification adoptée dans le cadre des quick fixes vise à dispenser l’assujetti de s’identifier à la TVA dans l’État membre vers lequel il transporte ou fait transporter ses biens à destination de son acquéreur, la livraison effective à ce dernier n’intervenant qu’à un stade ultérieur (lorsque l’acquéreur souhaite disposer de ces biens afin de les vendre ou de les utiliser dans son processus de fabrication).
En principe, l’assujetti doit s’identifier à la TVA dans l’État membre d’arrivée (constitution de stocks) dès lors qu’un transfert de biens propres vers cet État membre est assimilé à une acquisition intracommunautaire et qu’une livraison (locale) à l’acquéreur interviendra ultérieurement (prélèvement des stocks). La plupart des États membres appliquent déjà des mesures de simplification pour les ‘call-off stocks’. Celles-ci ne sont toutefois pas harmonisées.
À compter du 1er janvier 2020, le transfert par un assujetti de biens sous un régime de stocks sous contrat de dépôt à destination d’un autre État membre ne serait plus assimilé à une livraison de biens effectuée à titre onéreux et n’impliquerait donc pas l’obligation d’identification à la TVA dans l’État membre d’arrivée. Lors du prélèvement effectif, le vendeur est réputé avoir effectué une livraison intracommunautaire et l’acquéreur une acquisition intracommunautaire.
Cette simplification n’est d’application que si la livraison effective intervient dans les 12 mois de leur arrivée chez l’acquéreur établi dans l’autre État membre. Plusieurs autres conditions doivent également être remplies. Ainsi, il doit être établi dès le début du transport qu’il s’agit d’un stock sous contrat de dépôt, l’acquéreur doit être identifié aux fins de la TVA dans l’État membre en question, le transfert des biens doit être inscrit dans un registre (par le vendeur et le preneur) et la livraison effective par le vendeur doit être mentionnée dans le relevé intracommunautaire.
Quick fix 2: Transactions en chaîne, au niveau de quelle relation se situe le transport ? (1.01.2020)
Dans le système de TVA actuellement en vigueur, les transactions en chaîne sont souvent source de problèmes. À cet égard, la Cour de Justice de l’Union européenne a déjà confirmé à de multiples reprises que l’exonération prévue pour la livraison intracommunautaire ne peut être appliquée que pour une seule des livraisons successives, à savoir la livraison avec transport. Or, dans la pratique, il est souvent difficile de déterminer la relation en question.
C’est pourquoi, dans un souci d’harmonisation et de sécurité juridique pour les entreprises, la Directive fixe désormais de nouvelles règles. La règle principale est la suivante: lorsque dans le cadre de ventes en chaîne (A-B-C), le transport est assuré par ou pour le compte de l’opérateur intermédiaire (B), il est exclusivement imputé à la livraison effectuée ‘à’ ce dernier (donc A-B). Par dérogation à cette règle, le transport sera imputé à la livraison effectuée ‘par’ l’opérateur intermédiaire (donc B-C) lorsque ce dernier a communiqué à son fournisseur le numéro d’identification à la TVA qui lui a été attribué par l’État membre à partir duquel sont expédiés les biens (État membre A).
Si toutefois, le transport n’est pas effectué par ou pour le compte de l’opérateur intermédiaire, il sera en principe imputé à la livraison (A-B) s’il est effectué par ou pour le compte de A et à la livraison (B-C) s’il est effectué par ou pour le compte de C.
Soulignons enfin que les mesures de simplification en cas d’opérations triangulaires ne peuvent, quoi qu’il en soit, être appliquées que si le transport peut être imputé à la première relation (A-B).
Quick fix 3: Numéro d’identification à la TVA et exonération de la livraison intracommunautaire (1.01.2020)
La livraison de biens expédiés par un assujetti depuis un État membre et à destination d’un autre État membre peut en principe être exonérée dès lors que l’acquéreur est un assujetti agissant en tant que tel dans un État membre autre que celui du départ de l’expédition ou du transport des biens[1].
Cette condition implique donc que le client ‘assujetti’ doit agir en tant que tel dans un État membre autre que celui du départ des biens et non qu’il doit (y) disposer d’un numéro d’identification à la TVA valable. Le numéro d’identification à la TVA attribué à l’acquéreur dans un autre État membre devra toutefois être fourni comme preuve pour bénéficier de l’exonération et doit, par ailleurs, être mentionné dans le relevé intracommunautaire.
La Directive TVA sera adaptée en ce sens que l’exonération ne pourra désormais être appliquée que:
- si l’acquéreur a communiqué le numéro d’identification à la TVA qui lui a été attribué dans un État membre autre que celui du départ de l’expédition ou du transport des biens
- si le vendeur (fournisseur) a déposé un relevé intracommunautaire contenant les informations requises concernant la livraison en question.
Quick fix 4: Preuve du transport pour la livraison intracommunautaire exonérée (1.01.2020)
Comme précisé ci-dessus, pour pouvoir bénéficier de l’exonération pour livraison intracommunautaire telle que visée à l’article 138 Directive TVA 2006/112/CE, il faut avant tout que les biens soient expédiés ou transportés d’un État membre vers un autre. Jusqu’à présent, il n’existait pas de cadre commun quant aux preuves de ce transport transfrontières et cette situation était source d’insécurité juridique et générait, dans certains cas, des frais administratifs considérables.
C’est la raison pour laquelle une présomption légale (réfragable) a été instaurée au 1er janvier 2012. Les biens sont réputés expédiés ou transportés d’un État membre vers un autre dans les cas suivants:
- Le transport est effectué par ou pour le compte du vendeur? Dans ce cas, une déclaration du vendeur suffit pour autant qu’il puisse y joindre deux pièces justificatives non contradictoires relatives au transport (par exemple, un document CMR ou lettre de voiture signé(e), une facture établie par le transporteur, un connaissement, etc.). S’il ne dispose que d’une seule pièce justificative, celle-ci peut être complétée par l’une des preuves non contradictoires suivantes: (1) une police d’assurance concernant le transport ou un document bancaire prouvant le paiement de la facture relative au transport, (2) des documents officiels confirmant l’arrivée des biens dans l’État membre de destination ou (3) un récépissé délivré par un entrepositaire attestant l’entreposage.
- Le transport est effectué par ou pour le compte de l’acquéreur? Dans ce cas, le vendeur doit être en possession d’une déclaration écrite, suffisamment détaillée, de l’acquéreur stipulant que le transport des biens a été effectué par ce dernier ou pour son compte. Une des deux combinaisons de preuves non contradictoires précitées (voir premier point) doit être jointe à cette déclaration.
Régime TVA applicable à l’e-commerce (1.01.2019 et 1.01.2021)
Depuis le 1er janvier 2015, les entreprises sont tenues d’imputer la TVA du pays où leur client réside ou séjourne, sur les services « électroniques, de radiodiffusion, de télévision et de télécommunications » fournis à des consommateurs particuliers (B2C). Elles avaient déjà la possibilité d’introduire une déclaration ‘MOSS’ (Mini One Stop Shop), dans laquelle elles pouvaient déclarer globalement leurs prestations de services soumises à la TVA dans d’autres États membres. Même si la Commission européenne considérait ce système comme une réussite, plusieurs simplifications concernant les services ‘électroniques, de radiodiffusion, de télévision et de télécommunications’ ont néanmoins été approuvées par le Conseil Ecofin. Celles-ci sont en principe d’application depuis le 1er janvier 2019:
- Une règle de localisation dérogatoire est prévue, à des fins de simplification, en faveur des ‘micro-entreprises’ (seuil de chiffre d’affaires de €10.000). Si le chiffre d’affaires total relatif aux opérations B2C transfrontières concernant les services en question est inférieur à €10.000, ces entreprises peuvent imputer la TVA en vigueur dans leur pays en lieu et place de la TVA de l’État membre du client particulier. Ce régime est optionnel.
- Les entreprises non UE qui ne disposent pas d’établissement dans l’UE, mais qui étaient déjà identifiées à la TVA dans un État membre pour des activités autres que les services ‘électroniques, de radiodiffusion, de télévision et de télécommunications’ ne sont plus exclues du système MOSS.
- Étant donné que la TVA du pays du client doit en principe être imputée, il est évidemment important de pouvoir fournir la preuve du lieu de résidence du client particulier. Jusqu’à présent, l’opérateur devait fournir cette preuve à l’aide de ‘deux éléments de preuve non contradictoires’ (par exemple, adresse de facturation, coordonnées bancaires, adresse IP, etc.). Cette réglementation a changé depuis 2019: pour autant que leur chiffre d’affaires généré par des services électroniques, de radiodiffusion, de télévision et de télécommunications ne dépasse pas €100.000, les opérateurs peuvent fournir la preuve du lieu de résidence de leurs clients particuliers à l’aide d’un seul document probant.
- Les entreprises pourraient continuer à appliquer les règles de facturation de leur propre État membre ou de l’État membre d’identification dans le cadre de ventes à distance ou de services électroniques intracommunautaires.
D’autres mesures concernant l’e-commerce devraient entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2021:
- Le régime MOSS sera étendu en ce sens que les entreprises qui vendent leurs biens et services (autres que les ‘services électroniques, de radiodiffusion, de télévision et de télécommunication’) en ligne pourront s’acquitter de toutes leurs obligations en matière de TVA dans un seul État membre (‘MOSS’ devient ‘OSS’ ou ‘One Stop Shop’).
- L’importation de biens de faible valeur (€10 à €20) est actuellement exonérée de TVA. Cette exonération sera supprimée et remplacée par une perception de la taxe sur la vente au client. Pour le paiement de la TVA due, le vendeur pourra utiliser la déclaration unique ‘OSS’, pour autant que la valeur intrinsèque des biens ne dépasse pas €150. S’il n’est pas recouru au régime OSS lors de l’importation, la TVA sera perçue auprès du preneur/client/destinataire des biens (opérateur postal, entreprise de courrier express, agent des douanes) qui devra l’acquitter à la douane.
- Les opérateurs de plates-formes électroniques de vente sont présumés faire partie de la chaîne de transactions soumises à la taxe, lorsque le vendeur n’est pas établi dans l’UE. À l’heure actuelle, un tel régime existe déjà pour les services électroniques. Par conséquent, si une telle plate-forme électronique de vente est intervenue dans des ‘ventes à distance’ par un vendeur hors UE, cette plate-forme (l’opérateur) sera présumée avoir acheté personnellement les biens et les avoir ensuite revendus au preneur. Cette réglementation s’applique tant pour les biens qui sont expédiés depuis un pays tiers que pour ceux qui sont expédiés depuis un autre État membre de l’UE (cette réglementation ne s’appliquera à l’importation de biens que pour autant que la valeur intrinsèque des biens ne dépasse pas €150). Cette présomption légale est irréfutable pour les ventes à distance. L’opérateur de la plate-forme électronique sera tenu de déclarer l’achat et la revente subséquente. La TVA du pays du client devra en principe être payée sur la revente.
Disparition des seuils en matière de ventes à distance (1.01.2021)
Les règles applicables aux ventes dites à distance vont elles aussi changer. Les ventes à distance sont des ventes de biens à des ‘non-assujettis’ (par exemple, des particuliers) dans un autre État membre de l’UE, où le vendeur se charge directement ou indirectement de l’expédition des marchandises vendues vers l’autre État membre de l’UE. Ces ventes sont soumises à la TVA de l’État membre du vendeur, aussi longtemps que le chiffre d’affaires généré par les ventes à destination de cet autre État membre ne dépasse pas un seuil déterminé. En cas de dépassement du seuil dans un État membre déterminé, le vendeur doit imputer la TVA de cet État membre et y demander un numéro d’identification à la TVA. Le seuil par État membre varie actuellement entre €35.000 et €100.000.
Ces seuils seront supprimés à partir du 1er janvier 2021. De ce fait, le vendeur devra imputer directement la TVA du pays du client. À partir de 2021, les ventes à distance de biens devraient également pouvoir être déclarées via une déclaration OSS unique. Le législateur profitera de l’occasion pour apporter certaines modifications aux obligations formelles liées à la déclaration unique ; le délai d’introduction sera notamment prolongé et les rectifications de déclarations antérieures pourront désormais également se faire par le biais d’une déclaration ultérieure. Pour le reste, les règles relatives à la déclaration unique restent en grande partie inchangées.
Un seuil optionnel de €10.000 couvrant l’ensemble des ventes à distance, services électroniques, de télécommunication, de radiodiffusion et de télévision fournis à des clients B2C établis dans d’autres États membres a été instauré pour les ‘micro-entreprises’ européennes. Aussi longtemps que ce seuil n’est pas dépassé, l’entreprise pourra encore choisir d’imputer la TVA de l’État membre dans lequel elle est établie.
Harmonisation du régime existant en faveur des petites entreprises et introduction d’une nouvelle catégorie (1.01.2021)
Les petites entreprises, c.-à-d. les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas un montant seuil déterminé, sont ‘dispensées’ de la plupart des obligations en matière de TVA qui incombent normalement aux assujettis. En Belgique, ce montant est fixé à €25.000. La Commission européenne propose les adaptations suivantes:
- porter le montant seuil à maximum €85.000 (les États membres ont le choix de fixer un montant seuil inférieur). Dans un régime de transition, le montant seuil fixé pourrait être dépassé de maximum 50% pendant l’année en cours.
- étendre le régime de la franchise aux entreprises étrangères, pour autant que leur chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas €100.000 et que le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise réalisé dans un État membre considéré ne dépasse pas le montant seuil en vigueur dans cet État membre.
Dans le prolongement de ce qui précède, la Commission prévoit également une nouvelle catégorie de petites entreprises: les entreprises dont le ‘chiffre d’affaires annuel total réalisé dans l’Union’ ne dépasse pas €2.000.000. Les États membres devront prévoir des formalités simplifiées en faveur de ces entreprises (procédure d’identification simplifiée, déclaration annuelle optionnelle, pas d’acomptes). Ce régime simplifié s’appliquera également aux petites entreprises qui ont déjà dépassé le seuil national ou aux petites entreprises qui choisissent de ne pas appliquer le régime de la franchise de la taxe.
Conclusion générale: simplification... mais aussi renforcement
Les modifications apportées aux règles actuellement en vigueur en matière de TVA tendent à poursuivre la simplification du régime de TVA applicable et des formalités administratives liées à la taxe due sur les activités transfrontières. Ces changements obligeront probablement les entreprises à adapter leurs systèmes comptables existants et à instaurer de nouvelles procédures (dans le cadre de la preuve concernant le transport, par exemple).
Ces simplifications et la tendance vers l’uniformisation entre les États membres iront certainement de pair avec un renforcement et un contrôle accru des nouvelles règles par les administrations de la TVA nationales. Une coopération entre les États membres sera (devra être) organisée dans ce sens. Signalons à cet égard que le Conseil qui s’est tenu le 14 septembre 2018 a adopté un règlement visant à renforcer la coopération administrative en matière de TVA.
[1] article 138 Directive TVA 2006/112/CE